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Comité RSE : L’épidémie de covid-19, une menace ou une opportunité pour le développement durable ?
La semaine dernière s’est tenu le second comité RSE de l’année. L’occasion de discuter si la pandémie actuelle représente une menace ou une opportunité en matière de développement durable avec les neuf entreprises participant à la réunion.
Depuis le début de la crise, la nature semble reprendre ses droits, la qualité de l’air s’améliore et de nombreux Etat ainsi que l’Union européenne insistent sur la nécessité de combiner relance économique et plans ambitieux pour le climat. À l’inverse, l’effondrement de l’économie est à l’origine d’une grave crise sociale, que l’on mesure par un nombre accru de personnes au chômage ou encore par l’augmentation des violences conjugales. Certains pays et certaines entreprises ont tendance à mettre les considérations environnementales de côté afin de relancer coûte que coûte l’activité. Le difficile équilibre entre relance économique d’un côté et développement durable de l’autre constituera l’un des enjeux majeurs de l’après-crise.
Après une présentation du thème par Sonia Le Masne, spécialiste des questions de développement durable au sein de la CCFS, la parole a été donnée aux participants. Certains d’entre eux ont affirmé que le virement vers une société plus durable n’est pas un donné et nécessite un véritable volontarisme de la part de l’Union européenne. Les membres du comité ont souligné que la généralisation du télétravail a augmenté la capacité des entreprises à utiliser à leur avantage les ressources digitales, gagnant par là en efficacité et limitant les voyages d’affaires. Cependant, la distanciation sociale peut également avoir un effet négatif sur la créativité comme le montrent de nombreux travaux de recherche.
Les participants se sont également penchés sur la question des relocalisations et la difficulté de concilier considérations sociales et environnementales en ce temps de crise. Pour certains des participants, l’urgence est maintenant de gérer les conséquences sociales de la crise (employés en télétravail, chômage partiel, licenciements, fermetures de sites…). Les considérations environnementales supposent une stratégie sur le long-terme et ne sont pas nécessairement à l’heure actuelle la priorité pour les entreprises. Cependant, la crise actuelle semble avoir accéléré des tendances qui existaient auparavant, comme par exemple adopter des attitudes de consommation plus responsables ou la croissance du e-commerce, lequel devra être régulé afin de limiter les conséquences négatives pour l’environnement.
Nous remercions une fois de plus les membres du comité pour leur engagement et attendons avec impatience nos prochaines réunions. Si vous êtes intéressés pour rejoindre la comité RSE, n’hésitez pas à contacter Sonia Le Masne.